En période de forte sécheresse, les sols argileux se rétractent avant de reprendre leur volume initial avec le retour de la pluie. Ce phénomène, appelé « retrait-gonflement d'argile » ou RGA, peut gravement endommager les constructions : maisons fissurées, isolation dégradée, fondations fragilisés, tuyauteries et réseaux endommagés… Dans les cas les plus graves, le retrait-gonflement d’argile peut rendre un logement inhabitable. Avec le réchauffement et l’aridification du climat, comment cet aléa évolue-t-il en France ?
Lors de la sécheresse de 2022, le retrait-gonflement des argiles a causé plus de 3.5 milliards d’euros de dommages en France. Près d’une commune française sur 5 a été reconnue en situation de catastrophe naturelle. Au-delà de cette épisode particulièrement sévère, les reconnaissances de catastrophe naturelle suite aux retraits-gonflements d’argiles sont en forte augmentation : entre 1989-2005 et 2006-2024, le nombre de sinistres reconnus à augmenté de 145%. Dans le même temps, le phénomène apparait dans des régions historiquement peu concernées, notamment dans le nord et l’est du pays.
Les dommages causés par le retrait-gonflement d’argile dépendent de la nature des sols, de la vulnérabilités du bâti et de la météo. Le changement climatique est un facteur déterminant dans les évolutions observées : il existe une corrélation entre les grandes sécheresses des dernières années et le coût des retraits-gonflement d’argile. Le phénomène devrait donc continuer à s’amplifier avec l’augmentation de la température et les modifications du régime des précipitations
A l’horizon 2050, 16.2 millions de maisons pourraient être exposées à l’aléa de retrait-gonflement des argiles.
Cette étude dans la presse